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Détails du sujet

DÉTÉRMINANTS DE L’ENTREPRENEURIAT DES JEUNES DE LA COMMUNE DE KARISIMBI EN VILLE DE GOMA


Résumé


Auteur : KISEMBO KORODI
Niveau:
Département: Gestion
Année Ac: 2023-2024 , | 2024-09-03 08:04:21

Mots clés

Entrepreneuriat, entrepreneuriat des jeunes , pauvreté

Intérêt

IV. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Le choix de ce sujet se justifie par notre attachement à la dynamique de développement visant ainsi le bien-être social et économique de l'être humain et aussi de notre attachement à la problématique même de l'entrepreneuriat dans la mesure où nous sommes foncièrement convaincus que la lutte contre la pauvreté en RDC de manière générale passe par le développement de l'entrepreneuriat.
Ainsi, le présent travail présente un triple intérêt :
a. Un intérêt théorique : cette étude nous donne l'opportunité d'élargir nos connaissances dans le domaine de l'entrepreneuriat. En plus, par les réponses spécifiques qu'elle apporte aux questions soulevées il fournit des données à d'autres chercheurs ou personnes désirant traiter et approfondir ce sujet. Ce travail constitue donc un recueil d'information utile et fiable ;
b. Un intérêt pratique : ce travail nous permet de palper du doigt le rôle grandiose que joue l’entrepreneuriat des jeunes dans l’amélioration des conditions de vie des ménages à travers les activités menées par des jeunes entrepreneurs de la ville de Goma.
c. Un intérêt personnel : du point de vue personnel, ce travail est bénéfique en ce sens, qu’au-delà d’être un exercice de recherche, il renseigne sur les notions et avantages de l’entrepreneuriat.

Problématique

INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
L’entrepreneuriat, et plus généralement la création d’entreprises, est le nouveau moteur de l’économie (Reynolds et al, 1994). Comme c’est un acte de créer et de gérer une entreprise, souvent en prenant des risques financiers et en mettant en œuvre de nouvelles idées et concepts, cela implique de trouver un besoin ou une opportunité sur le marché, de développer une solution pour répondre à ce besoin ou saisir cette opportunité, et de mettre en place les moyens nécessaires pour commercialiser et vendre cette solution. En ce sens, il est un vecteur de développement économique permettant la réalisation de la valeur ajoutée et l’amélioration de la croissance nationale tout en contribuant à la lutte contre le chômage et la réduction de la pauvreté. Ses effets résultent de l’expression concrète des qualités de l’entrepreneur, et plus précisément de sa capacité à innover.
La présence d’un grand nombre d’entrepreneurs dans un pays aboutirait à un surcroît de la croissance économique. C’est dans cette même ligne d’idée que l’entrepreneuriat est considéré comme un facteur important de l’économie. Le fait que l’entrepreneuriat soit apparu comme un moteur stratégique de redéploiement économique, de création d’emplois et du développement, son soutien est vite apparu sur l’agenda politique de la plupart des gouvernements. Cette montée en puissance de l’importance de l’acte entrepreneurial fut logiquement accompagnée d’une croissance spectaculaire des formations à l’entrepreneuriat.
L’entrepreneuriat est devenu aujourd’hui un sujet très important pour la quasi-totalité des pays au niveau mondial, et surtout au niveau de l’Afrique subsaharienne. L’ensemble d’avantages que génère l’entrepreneuriat justifie combien énorme l’intérêt croissant qu’il suscite (Mutwila, 2021). Par ailleurs, en plus de sa contribution à la croissance économique par la création d’emploi, il génère les recettes pour le compte du trésor public au moyen des impôts payés par les entreprises créées, sans oublier l’apport des innovations, lesquelles créent encore plus d’opportunités entrepreneuriales. Cette relation ne pas directe, mais, les effets sont accélérés grâce à une population beaucoup plus entreprenante (Verstraete et Saporta, 2006). De nos jours le développement économique et social d’une nation passe par le renforcement de l’initiative privée perçu au travers les créations d’entreprises, car dit-on, le rôle fondamental des entreprises réside dans la création d’emplois, des richesses et des valeurs (Kamdem, 2011).
La Banque Mondiale (BM) estime que l’économie mondiale requiert 600 millions d’emplois nouveaux sur les dix années à venir rien que pour maintenir à un niveau constant le taux d’emplois, tandis que l’organisation internationale du travail (OIT), révèle que presque 36% des chômeurs du monde, soit presque 73,3 millions de personnes, sont des jeunes, ce chiffre peut tripler si l’on compte les jeunes sous-employés. En outre, plus de 169 millions de jeunes gagent moins de 2$ par jour, représentant plus du tiers des travailleurs pauvres dans les pays en développement (B.M, 2019).
La crise socio-économique que traverse la République Démocratique du Congo (RDC) aujourd'hui est caractérisée entre autres par de nombreuses distorsions dans le circuit des biens et des services et la faible performance des services publics. Il en résulte le bas niveau de revenu, une médiocre qualité de vie et une dégradation continue des conditions de vie de la population dans l'ensemble du pays. L'image de la RDC dans le concert des nations est de plus en plus écornée, d'autant plus que le pays nourrit des paradoxes criants : vaste pays, immenses ressources naturelles (agricoles, forestières, minières, etc.), mais sa population croupit dans la misère la plus noire et figure parmi les plus pauvres de la planète.
Cependant, il existe peu de recherches orientées vers la compréhension des facteurs à la base de la culture d’entrepreneuriat pour les jeunes congolais, particulièrement celles évoluant à Goma. C’est pourquoi il est important de soulever ce point afin d’apporter notre contribution aux efforts de sortir l’économie de la RDC de sa situation catastrophique. Face à ce problème, les jeunes devraient se lancer dans la création d’entreprises pour résoudre le problème lié au chômage et au sous-emploi.
Ainsi, il sied de souligner qu’en ville de Goma les conditions de vie sont assez mauvaises avec la pauvreté qui touche sept sur dix ménages (Benoit, 2023). La majorité de la population travaille dans le secteur informel et particulièrement l’agriculture mais les revenus qu’elle en tire, sont insignifiants. La guerre qui sévit dans la province avec les morts, l’insécurité, les mouvements des populations et la destruction des infrastructures économiques qu’elle a entrainée, a aggravé la pauvreté.
Le nombre croissant des jeunes diplômés lancés sur le marché de l’emploi par des universités locales, accentue de plus en plus le chômage. Les jeunes s’adonnent de plus en plus aux métiers qui ne correspondent pas avec leur profil académique et pour s’échapper au chômage, ils sont prêts à tout faire pour gagner leur vie. Ils demandent à l’Etat de mettre à leur disposition des emplois, mais cela semble durer plus longtemps qu’ils ne peuvent y compter pour survivre. Cependant, la quasi-totalité des ménages n’ont pas accès à l’électricité et près d’un ménage sur trois boit de l’eau non potable. Face à la pauvreté et le chômage, bien que l’Etat a un rôle à jouer, la population, surtout jeune, et la plus concernée, a l’obligation de mettre en œuvre des moyens de survie en créant de structures pour leurs propres emplois. D’ailleurs, de plus en plus des jeunes se lancent dans les activités entrepreneuriales dans la ville de Goma pendant que les autres attendent trouver un emploi quelque part.
Ainsi, face au nombre réduit des travaux sur les facteurs à la base de la création d’entreprise, ce travail est mené en partant de la question principale de recherche suivante : « Quels sont les déterminants de l’entrepreneuriat des jeunes de la commune de Karisimbi en ville Goma ? » De manière spécifique, il s’agira de répondre au triple questionnement agencé comme suit :
- Quels sont les facteurs personnels qui influencent l’entrepreneuriat des jeunes dans la ville de Goma ?
- Quels sont les facteurs économiques qui influencent l’entrepreneuriat des jeunes dans la ville de Goma ?
- Quels sont les facteurs environnementaux qui influencent l’entrepreneuriat des jeunes dans la ville de Goma ?

Plan provisoire

PLAN DU TRAVAIL
Hormis l’introduction générale et la conclusion générale, le présent travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre porte sur la revue de littérature théorique et empirique de l’entrepreneuriat des jeunes. Le deuxième chapitre porte sur la présentation du secteur de l’entrepreneuriat dans la ville de Goma. Le troisième chapitre, quant à lui, présente et discute les résultats.

Hypothèses

HYPOTHESES DE RECHERCHE
Nous partons de l'hypothèse principale selon laquelle : facteurs personnels, économiques et environnementaux peuvent expliquer l’entrepreneuriat à Goma.
Les résultats des travaux de Mohamed Sabri (1998), sur les déterminants de l’entrepreneuriat chez les jeunes à Cotonou (Benin) stipulent que la création d’entreprise est expliquée par le fait de vouloir disposer de beaucoup d’argent et de retrouver une autonomie de prise de décision. Mêmement pour l’étude de Umoun et al. (2006) sur les déterminants de l’entrepreneuriat des jeunes en Afrique de l’Ouest : cas de Mauritanie et du Sénégal font ressortir dans un premier temps que les déterminants sociodémographiques (âge, statut en emploi, situation familiale, revenus, le diplôme, le réseau) et contextuels (pays, conjoncture) influencent positivement sur la création d’entreprise par les jeunes.
Compte tenu des questions soulevées ci-haut nous émettons les hypothèses suivantes :
H1. Les traits individuels tels que le niveau d’éducation, la motivation personnelle, l’expérience antérieure et attitudes face au risque influencent positivement l’engagement entrepreneurial des jeunes
H2. Les conditions économiques locales, telles que l’accès au financement, la disponibilité des ressources et les opportunités sur le marché du travail influencent positivement l’entrepreneuriat chez les jeunes
H3. La culture entrepreneuriale, soutien familial, réseaux professionnels influencent positivement l’entrepreneuriat chez les jeunes

Méthodes

MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Dans le but d’atteindre les objectifs précités et des résultats vraisemblablement fiables, plusieurs méthodes et techniques ont été appliquées pour la collecte, le traitement et l’analyse des données
Pour ce qui concerne la collecte des données, deux techniques ont été utilisées : la technique d’enquête par questionnaire et la technique documentaire.
Pour ce qui est du traitement des données, ce travail repose sur une démarche hypothético-déductive en s’appuyant sur les méthodes descriptives, analytiques et statistiques, ce traitement des données a consisté à dégager des résultats à travers les mesures de position et de dispersion, et ainsi capter les effets de nos variables indépendantes sur la variable dépendante aux régressions et à l’analyse de la variance.

Bibliographie

A. Ouvrages
- Boislandelle H.M, « Dictionnaire de gestion: vocabulaire, concept et outils », Economica, Paris, 1998
- Capron. H, « Entrepreneuriat et création d’entreprises, facteurs déterminants de l’esprit d’entreprise », édition de Boeck, Paris, 2009
- DERMAZIERE Didier, La sociologie du chômage, Edition la découverte, Paris 1995
- E.M. HERNANDEZ : « L’entrepreneuriat : Approche théorique », Edition l’Harmattan,
Paris, 2001,
- FAYOLLE, A : « Entrepreneuriat, apprendre à entreprendre », Edition DUNOD, collection gestion Sup, Paris, 2004,
- FAYOLLE. A : « Introduction à l’entrepreneuriat », Edition Dunod, Paris, 2005, p 38.
- Fayolle. A, « Le métier de créateur », Editions d’Organisation, 2003
- Gasse Y, « l’influence du milieu dans la création d’entreprises », Centre d’Entrepreneuriat et de PME
- Hernandez E-M, « l'entrepreneuriat, approche théorique », le Harmattan, 2001, France,
- JULIEN. P-A et MARCHESNAY. M, L'entrepreneuriat, Edition Economica, Paris (1996),
- LEGER-JARINOU, (C) et alii : « le grand livre de l’entrepreneuriat », édition DUNOD, paris, 2013
- O.C. BRENNER et alii 1991, p. 62 "Traditionally, most entrepreneurs began their careers by working for someone else".
- Pesqueux, (Y) :« Entrepreneur, entrepreneuriat (et entreprise) : de quoi s’agit-il ? », in HALL 201
 T.VESTREATE : « Histoire d’entreprendre : les réalités de l’entrepreneuriat ». 2000

Conclusion générale
 W.D. BYGRAVE 1989b
Les siminaires et les coloques :
 Boissin, Chollet et Emin, «Le faible attrait des étudiants pour l’entrepreneuriat : éléments d’analyse pour l’action» XIVème conférence internationale de management stratégique, pays de la Loire, 2005.
 FAYOLLE. A : « Du champ de l’entrepreneuriat à l’étude du processus entrepreneurial : quelques idées et pistes de recherche », 6eme Congrès international francophone sur la PME - Octobre 2002 - HEC – Montréal
 FAYOLLE. A : « Entrepreneuriat et processus: faire du processus un objet de recherche et mieux prendre en compte la dimension processus dans les recherches », Communication au 7ème Congrès International Francophone en Entrepreneuriat et PME. 27 – 29 Octobre, Montpellier, 2004.
 GASSE. Y : « Les entrepreneurs naissants et la poursuite de leur projet d’entreprise : une étude longitudinale», 6eme Congrès international francophone sur la PME -HEC – Montréal, octobre 2002
 Gasse.Y : « Les structures d’appui à la création d’entreprise : contribution en vue de l’évaluation de leurs performances » ; 4eme congrès de l’Académie de l’entrepreneuriat, 2004.
 Maalaoui, Bourguiba et Safraoui (2011), « L’intention entrepreneuriale chez les seniors : le cas français », 7ème Congrès de l’Académie de L’Entrepreneuriat et de l’Innovation Paris, 12-15 octobre 2011
Article et revues :
 Bird, B.J. (1988), "Implementing entrepreneurial ideas: The case for intention", Academy of Management Review, 13
 Crant (1996),"The Proactive Personality Scale as a Predictor of Entrepreneurial Intentions", Journal of Small Business Management, vol. 34, n° 3
 Danjou I, « L'entrepreneuriat : un champ fertile à la recherche de son unité », Revue française de gestion, n°138, Paris, 2002
 Emin (2004), « Les facteurs déterminant la création d’entreprise par les chercheurs publics : application des modèles d’intention », Revue de l’entrepreneuriat-vol3, n°1, p. 04.
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Conclusion générale
 Les cahiers du cread vol.33-n°121-2017-L’INTENTION ENTREPRENEURIAE CHEZ LES ETUDIANTS: ENQUETE AU PRES D4UNE ECHANTION D’ETUDIANTS DE L’UNIVERSITE D’ORAN 2.
 Revue Académique des Etudes Sociales et Humaines Vol 13, N° 01, Section (A) Sciences économiques et droit (2021).
Les thèses :
 Beaudoin (2009), « L’entrepreneuriat forestier autochtone : cas de la communauté Ilnu de Mashteuiatsh ». Mémoire présenté à la Faculté des Etudes Supérieures de l’Université Laval,
 BERBER, N, « l’entrepreneuriat en Algérie », mémoire de magister en management, Ecole doctorale d’économie et de management, université d’Oran, 2014
 Berreziga A, « L’entreprenariat en Algérie : Réalités et Perspectives », Thèse de doctorat en Sciences de Gestion, ESC Alger 2014.
 BRUYAT. C : « Création d’entreprise : contributions épistémologiques et modélisation », Thèse pour le Doctorat de Sciences de Gestion, ESA- Université Grenoble II, 1993.
 FAYOLLE. A : « Contribution à l'étude des comportements entrepreneuriaux des ingénieurs français », Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion, Université Jean Moulin - Lyon 3, 1996.
 REYNOLDS (1991), cité par WANG. Y : « L’évolution de l’intention et le développement de l’esprit d’entreprendre des élèves ingénieurs d’une école française : une étude longitudinale », thèse pour l’obtention de Docteur en Génie Industriel, Ecole Centrale de Lille, 2010.
 Thèse pour le doctorat ès Sciences de Gestion, Azzedine TOUNÉS le 15 décembre 2003
 Tounés (2003), « L'intention entrepreneuriale : Une recherche comparative entre des étudiants suivant des formations en entrepreneuriat (bac+5) et des étudiants en DESS CAAE », Université de Rouen.

Directeur & Encadreur

Directeur: KAMBALE Jacques KAVUTIRWA

Status

Décision ou observation:
Feu vert:
Déposé : NO
Défendu: NO
Finalisé: